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Epistolario > Volumen 19 (Enero 1907 -... > Vol. 19 - carta 81

Datos del fragmento

Remitente FR. POËNSIN Destinatario MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO Fecha 1 mars 1907 Lugar Paris

Texto

Volumen 19 - carta nº 81

De FR. POËNSIN
A MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO

Paris, 1 mars 1907

Monsieur et honoré Maître: Je me réclame auprès de vous du nom de Monsieur Albert Savine à qui je dois votre adresse, pour obtenir de votre haute autorité au même temps que de votre bonté, deux renseignements bibliographiques auxquels j'attache une grande importance:

J'ai épuisé à la Bibliothèque Nationale où votre oeuvre tient un rang si honorable, toutes les cotes des deux Salva, de Gallardo , de la Bibliothèque Colombine, de Konrad Haeble[r] (Spanish et Deutch) sans pouvoir reconstituer l'oeuvre

—l'oeuvre complet— de deux prototypographes espagnols d'origen savoisienne:

Pere, Pedro Brun (Brun, Bruno) interdm [?]: «maestro Pedro» Pierre Brun - Tortosa, Barcelone et Séville; associé de Spindler, P. Posa et de Gentile; 7 ou 9 Nos.?

II. Thomas Porralis .—du XVI. e Son compatriote est du XV. e

Ce dernier, savoyant également d'après le colophon, est etabli à Tudela, éditeur!, dirions nous de Simon Abril; on le retrouve à Pamplune en 1582. J'ai reuni jusqu'ici quatre cotes à son nom.

Je ne suis pas eloigné de penser qu'il a été en relations avec son compatriote Guillaume Tichet promoteur et Recteur en Sorbonne et surtout avec le P. Lefèvre (Petrus Faber) ou du moins les PP de la Cie. de Jesus.

Curlet est un autre imprimeur Savoyard sur qui je ne trouve rien, non plus que sur de Millis Cendral Pissardt: le rôle de l'Espagne en Franche Comté, en Bourgogne et en Savoie etait si grand à cette epoque que la pénétration des deux populations n'est pas pour surprendre; et les Espagnols immigrés restés en Savoie sont légion.

Ce sont les imprimeurs de la colonie savoisienne en Espagne au XV et au XVI S. qui m'interessent en ce moment; leur oeuvre plus encore que leur biographie —l'artisan et l'artiste s'effacent, disparaissent dans l'enthousiasme de l'oeuvre et de la Renaissance.

Je destine ma communication à la Sté. savoisienne d'Histoire et d'Archeologie de Chambery. Je vous serai reconnaissant Monsieur et honoré Maître, de tout ce que j'e pourrai apprendre de votre part à ce sujet: l'excuse à mon indiscretion est dans ma bonne foi de chercheur, et dans la confiance que je dois à Monsieur Albert Savine, dans votre bienveillante bonté et votre savoir.

Avec mes remerciements et mes excuses, je vous prie Monsieur et honoré Maître de vouloir bien trouver ici l'expressiori de mes sentiments les plus distingués

Fr. Poënsin , prof.

TRADUCCION

Muy señor mío y honorable maestro: Sírvame de recomendación a Vd. el nombre de don Albert Savine a quien debo su dirección, para solicitar de su gran autoridad a la vez que de su bondad, dos informaciones bibliográficas que son muy importantes para mí:

He agotado en la Biblioteca Nacional, donde su obra de Vd. tiene un rango tan honorable, todas las signaturas de los dos Salvá , de Gallardo , de la Biblioteca Colombina, de Konrad Haebler (español y alemán) sin poder reconstituir la obra —la obra completa— de dos prototipógrafos españoles de origen savoyano:

Pere, Pedro Brun (Brun, Bruno) [?]: «maestro Pedro» Pierre Brun - Tortosa, Barcelona y Sevilla; socio de Spindler, P. Posa y de Gentile; ¿7 ó 9 Núms.?

II Thomas Porralis - del XVI. Su compatriota es del XV.

Este último, savoyano también según el colofón, aparece establecido en Tudela, editor! diríamos nosotros de Simón Abril; volvemos a encontrarle en Pamplona en 1582. He reunido hasta aquí cuatro registros a su nombre.

No estoy lejos de pensar que estuvo en relación con su compatriota Guillermo Tichet, promotor y rector en la Sorbona, y sobre todo con el P. Lefèbre (Petrus Faber) o por lo menos con los PP. de la Compañía de Jesús.

Curlet es otro impresor savoyano sobre el que no encuentro nada, como tampoco sobre Millis Cendral Pissart; el papel de España en el Franco Condado, en Borgoña y en Saboya era tan grande en aquella época que la penetración de las dos poblaciones no debe sorprender; y los españoles inmigrados que se quedaron en Saboya son legión.

Son los impresores de la colonia saboyana en España en los siglos XV y XVI los que me interesan en este momento; su obra más que su biografía — el artesano y el artista se eclipsan, desaparecen en el entusiasmo de la obra y del Renacimiento.

Mi comunicación va destinada a la Sdad. Saboyana de Historia y Arqueología de Chambery. Le agradeceré mucho, Señor y honorable Maestro, todo lo que Vd. pueda indicarme sobre el particular: la excusa de mi indiscreción es mi buena fe de investigador, la confianza que debo a don Alberto Savine, y la bondad y saber de Vd..

Con mi agradecimiento y mis disculpas, le ruego, Señor y honorable Maestro, acepte la expresión de mis sentimientos más distinguidos

Fr. Poënsin, prof.

 

Notas