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Epistolario > Volumen 11 (Enero 1891 -... > Vol. 11 - carta 59

Datos del fragmento

Remitente BERNARD GAUDEAU Destinatario MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO Fecha 18 février 1891 Lugar Maison Saint-Lous, Jersey (Iles Anglaises)

Texto

Volumen 11 - carta nº 59

De BERNARD GAUDEAU
A MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO

Maison Saint-Lous, Jersey (Iles Anglaises), 18 février 1891

Monsieur: J'espère que vous aurez bien voulu agréer l'hommage que je vous ai f ait de mon étude française sur le P. Isla, et de mon travail latin sur le P. Perpiñá. Ces deux ouvrages sont deux thses pour le Doctorat, que j'ai soutenues, le 29 janvier dernier, devant la Faculté des Lettres de Toulouse. L'argumentation a duré toute la journée, et le protagoniste du jury, surtout pour la thèse française, a été un de vos amis, M. E. Merimée, qui a bien voulu m'exprimer sa vive satisfaction.

Votre nom, Monsieur, est revenu plus d'une foi au cours de la soutenance, et il vous suffira d'avoir mes deux ouvrages pour voir combien je me suis inspiré de vos magistrales étudies. Vous y verrez aussi, j'espère, le sérieux de mes recherches, le plaisir et le profit que je trouve dans le commerce de vos grands écrivains, mon goût pour votre admirable littérature espagnole. Si j'ai pris cette foi comme sujet d'étude un nom secondaire, le P. Isla, c'est que l'importance des documents que j'ai découvert m'a paru justifier ce choix.

En tout cas, c'etait un devoir pour moi, Monsieur, de vous offrir deux ouvrages où votre autorite est fréquemment invoquée, et que par conséquent vous doivent beaucoup. Durant les années que j'ai passées en Espagne, un de mes regrets a été de ne pouvoir vous rencontrer. Je conserve l'espoir d'avoir cet honneur un jour ou l'autre, bientôt peut-être; et en attendant je vous prie de vouloir bien agréer, Monsieur, l'hommage de tout mon respect.

Votre serviteur en N. S.

B. Gaudeau s.j.

TRADUCCION

Muy señor mío: Espero que habrá aceptado Vd. el obsequio que le hice de mi estudio francés sobre el P. Isla, y de mi trabajo latino sobre el P. Perpiñá. Estos dos trabajos son dos tesis para el Doctorado, que he defendido el 29 de enero último ante el Tribunal de Letras de Toulouse. La argumentación duró todo el día, y el protagonista del Tribunal, sobre todo para la tesis francesa, fue uno de sus amigos, el Sr. E. Merimée, que amablemente me expresó su viva satisfacción.

Su nombre, señor, se mencionó más de una vez en el transcurso de la defensa de la tesis, y le bastará tener mis dos trabajos para ver cuánto me inspiré en sus magistrales estudios. Verá en ellos también, espero, la seriedad de mis investigaciones, el placer y el provecho que encuentro en el trato con sus grandes escritores, mi afición por su admirable literatura española. Si tomé esta vez como tema de estudio un nombre secundario, el P. Isla, es porque la importancia de los documentos que he descubierto me ha parecido justificar esta elección.

En todo caso, era un deber para mí, señor, ofrecerle dos obras en las que se invoca frecuentemente su autoridad, y que por consiguiente le deben mucho. Durante los años que pasé en España, uno de mis pesares fue no poder verme con Vd. Guardo la esperanza de tener este honor un día u otro, dentro de poco tiempo quizá; y en esta espera, le ruego acepte, señor, el homenaje de todo mi respeto. Su servidor en N.S.

B. Gaudeau s.j.

 

Notas