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Epistolario > Volumen 4 (Junio 1879 -... > Vol. 4 - carta 12

Datos del fragmento

Remitente ALFRED MOREL-FATIO Destinatario MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO Fecha 24 juillet 1879 Lugar Paris

Texto

Volumen 4 - carta nº 12

De ALFRED MOREL-FATIO
A MARCELINO MENÉNDEZ PELAYO

Paris, 24 juillet 1879

Mon cher ami, Voici l'article sur votre Arnaldo que j'ai eu tant de plaisir à faire et dont, je l'espère, vous serez satisfait. Je n'ai pas abordé quelques questions secondaires qu'il y aura bien de revoir lorsque vous récrirez le chapitre d'Arnau pour l' Historia : ainsi Hauréau fait voir (avec raison, à mon avis) que le traité de agrimensura ne peut pas être d'Arnau: il n'a jamais été docteur en lois ni en théologie, comme le prétend l'introduction du traité; ensuite nous ne connaissons de lui aucun ouvrage analogue, et rien ne laisse voir qu'il ait eu des connaissances en géométrie et arpentage. J'ajouterai aussi que la langue du ms. n'est pas catalane.

En second lieu Hauréau a vu des mss. du Thesaurus pauperum atribués à Arnau dont le contenu diffère tout à fait de l'ouvrage de Pierre d'Espagne. Il est donc probable qu'A. a écrit un livre original sous ce titre.

Je vous remercie beaucoup de votre letre sur Marchena, que j'ai communiquée à l'éditeur de ces poésies inédites, lequel en a été enchanté. Malheureusement il ne pourra imprimer que l'inédite du ms.; il renonce à faire une édition complète, qui ne se vendrait pas ici, et je ne pense pas non plus en Espagne, s'il faut juger de votre public letré par le célèbre Salmerón, qui, interrogé par ce professeur sur Marchena, a répondu avec un aplomb magnifique: No sé quién es!

Le traité que vous avez fait avec votre éditeur pour l' Historia est magnifique et je vous en félicite vivement. Ici jamais un éditeur, même un des grands, ne ferait de telles offres pour un ouvrage de cette nature.

Croyez à tout mon dévouement. Votre ami affectionné.

Alfred Morel-Fatio

TRADUCCION

Mi querido amigo: Ahí va el artículo sobre su Arnaldo que he tenido tanto gusto en hacer y del que, espero, estará Vd. satisfecho. No he abordado algunas cuestiones secundarias que habrá que revisar cuando Vd. vuelva a escribir el capítulo de Arnaldo para la Historia: así Hauréau hace ver (con razón a mi juicio) que el tratado de agrimensura no puede ser de Arnaldo; éste no fue doctor en leyes ni en teología, como lo pretende la introducción del tratado; además no conocemos de él ninguna obra análoga, y nada hace entender que haya tenido conocimientos en geometría y agrimensura. Yo añadiría también que la lengua del ms. no es catalana.

En segundo lugar Hauréau ha visto algunos mss. del Thesaurus pauperum atribuidos a Arnaldo cuyo contenido difiere por completo de la obra de Pedro de España. Es pues probable que A. escribió un libro original con este título.

Le agradezco mucho su carta sobre Marchena, que comuniqué al editor de estas poesías inéditas, el cual ha quedado encantado. Desgraciadamente no podrá imprimir más que la inédita del ms.; renuncia a hacer una edición completa, que no se vendería aquí, y pienso que tampoco en España, si hemos de juzgar a vuestro público culto por el célebre Salmerón, quien, interrogado por este profesor acerca de Marchena, respondió con un aplomo magnífico: ¡No sé quién es!

El contrato que Vd. ha hecho con su editor para la Historia es magnífico y le felicito por ello efusivamente. Aquí un editor, incluso de los grandes, jamás haría tales ofertas para un trabajo de esta naturaleza.

Crea en todo mi afecto. Su amigo affmo.

Alfred Morel-Fatio

 

Notas